Pétrole: OCDE Alarme. L'Arabie veut baisser les cours

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévient que la hausse des cours du pétrole actuelle menace la reprise économique et la croissance des pays industrialisés.

De son côté, le ministre saoudien du pétrole, Ali Al-Naimi annonce dans une interview au Financial Times, que l'Arabie Saoudite "agira pour baisser les prix du pétrole élevés".  Un message identique avait déjà été envoyé il y a quelques semaines sans grand résultat...

L'Arabie Saoudite "souhaite voir un prix du pétrole plus bas. A un tarif raisonnable qui n'impacte pas la reprise économique mondiale. Les prix élevés du pétrole sont mauvais pour tout le monde, pays développés, émergents, pauvres ou producteurs" selon M. Al-Naimi.

Malgré les tensions géopolitiques, "le marché reste équilibré", selon lui. "Nous voulons tordre le cou au mythe selon lequel il y a, ou il pourrait y avoir, une pénurie. C'est une peur irrationnelle", et c'est cette peur qui maintient les prix élevés. "Nous utiliserons notre capacité excédentaire de production pour approvisionner le marché, quel que soit le volume nécessaire".

Peak oil: Mythe ou bientôt réalité?

En un revers de main M. Al-Naimi, a voulu tordre le coup au peak oil (pic pétrolier) qui se fait de plus en plus présent. L'Arabie a-t-elle vraiment les ambitions de sa communication?

Durant les derniers mois, l'Arabie a effectivement augmenté sa production. Mais le pétrole supplémentaire est de nettement moins bonne qualité que de délice qu'elle extrait tous les jours. Nous avons l'impression que l'Arabie est en train de toucher à son pic et les prix reflètent bien la méfiance actuelle. Après cette annonce, le baril est descendu de 3$ sur ce qui semble être une prise de bénéfices sur les marchés.  

Puiser dans les Réserves Stratégiques

En France, François Fillon estime qu'il y a de "bonnes perspectives" pour un accord entre Européens (France, Angleterre) et Américains sur l'utilisation des stocks stratégiques de pétrole dans le but de faire baisser les prix des carburants, dont la hausse menace l'activité économique et l'emploi, mais qui menace surtout les réélections de Barack Obama et Nicols Sarkozy.

"Il ne faut pas en attendre des miracles sur la baisse du prix de l'essence", souligne François Fillon. Une consultation est en cours à ce sujet auprès de l'Agence internationale de l'énergie, et la France "accompagne" les Etats-Unis et le Royaume-Uni dans cette démarche.

 

Pression sur la Croissance et l'Inflation

La hausse des cours devrait accroître l'inflation d'environ un quart de point dans les économies de la zone OCDE et amputer de 0,1 à 0,2 point de pourcentage le PIB moyen de l'OCDE l'année prochaine.

En 2008, il fut estimé qu'un baril à 90$ ralentissait la croissance américaine alors qu'en Europe cette limite fut déterminée à 110$ le baril. Aujourd'hui, ces deux frontières sont largement dépassées et les économies semblent s'être habituées.

Nous en sommes à plus de 120$ alors que la saison automobiles n'a pas encore débuté aux USA et en Europe. Ou se trouvera le baril d'ici à cet été?

 

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