Nucléaire: La Chine veut commercialiser son Réacteur
La Chine désire commercialiser son Réacteur Nucléaire "Made in China". Le CAP1400 fait partie des réacteurs de 3ème génération. Il entre directement en concurrence avec l'AP1000 des Américains et l'EPR du français AREVA. Le Cap 1400 s'inspire fortement du réacteur "Made in USA".
D'ailleurs, le démarchage du marché se ferait conjointement avec le groupe Westinghouse, constructeur de l'AP1000. Aucun réacteur de 3ème génération, dont les concepteurs promettent une sûreté et une longévité augmentées par rapports aux réacteurs actuels, n'a encore été mis en service dans le monde.
Quatre exemplaires de l'AP1000 sont actuellement en construction sur deux sites dans l'est de la Chine.
La construction du premier CAP1400 devrait démarrer cette année près de Rongcheng, dans la province orientale du Shandong, pour un achèvement des travaux en 2017. Parallèlement, un démonstrateur du CAP1400 est en cours de réalisation à l'université Tsinghua de Pékin et pourrait être achevé en décembre 2013.
Si le réacteur américain devrait être préféré à sa version modifiée en Chine dans la plupart des pays, "pour certains marchés comme l'Afrique du Sud , Pékin espére vendre son CAP1400 a des prix concurrentiels. Cependant, les chinois vont devoir faire pas mal de chemin pour prouver que leur système fonctionne avant de trouver un acheteur.
La Chine devra construire de 20 à 30 réacteurs CAP1400 chez elle avant de pouvoir établir son image de marque mondialement.
La Chine est de loin le principal marché mondial pour la construction de centrales nucléaires, avec 30 réacteurs de production d'électricité en construction, pour 16 déjà en opération.
Areva cède son savoir-faire
Les français Areva et EDF construisent dans la province du Guangdong 2 réacteurs EPR avec le groupe cantonais CGNPC pour la modique somme de 7 milliards de $ alors que la facture devrait atteindre les 14 milliards de $.
En dehors du CAP1400, deux autres réacteurs chinois "autochtones" de troisième génération sont en développement dans le pays, l'ACP1000 de la China National Nuclear Corporation (CNNC) et l'ACPR1000 par CGNPC.
Pour rester dans la course, les acteurs français envisagent de développer avec les Chinois leur propre réacteur dérivé de la technologie EPR, comme Westinghouse l'a fait avec l'AP1000.
L'an dernier, EDF et Areva ont conclu avec CGNPC un accord en ce sens. Le projet a été validé par le gouvernement français mais suscite des craintes sur d'éventuels transferts de technologies. Une mission a été lancée par l'Etat pour faire le point.
Parallèlement, EDF voudrait associer son partenaire CGNPC à ses projets de centrales nucléaires au Royaume-Uni, où le chinois pourrait se substituer à son partenaire actuel, le britannique Centrica.